Rien à faire. L'addiction est avancée. Profondément incrustée dans les neurones musicaux, ceux qui s'agitent frénétiquement quand un bon son affleure les tympans. Loki est accro à Kanye West. "Pas une surprise!" répondras-tu, jeune internaute insouciant. Et tu auras raison. Des semaines que Loki tartine de mots les prods scintillantes de l'ami Kanye. Depuis septembre dernier, c'est la rué vers l'West et rien n'échappe au filtre de mon tamis d'orpailleur (orpilleur?) numérique. Et comme le lascar ne cesse de lacher des pépites, la chasse au trésor est toujours fructueuse. Les morceaux et les projets s'enchainent à une allure folle, sans baisse de qualité. Mine de rien, Kanye est en train d'allégrement sodomiser la pop mondiale et d'installer son postérieur au sommet de la gloire. Star. Juste.
Dernier coup d'éclat et des plus éblouissants: la vidéo de Flashing Lights. Réalisée par un autre monstre: Spike Jones. Evidemment. Jones, West. Double impact. Bing. Une bagnole dans le désert. Une déesse. Ralenti. Manteau de fourrure. Puis nu portant jarretelles. Cul ahurissant. Essence. Flammes. Coffre. Baillon. Kanye. Pelle. Mort. Clap.
On cherche les mots. Puis on ferme sa gueule.
Kanye West, mesdames et messieurs:
"C'est comme une balade en voiture mais dans le coffre." Nikkfurie. La Caution.
Adoubé par le panthéon de l'establishment pop, les Grammy Awards, Kanye livre une prestation qualifiée de "meilleure séquence rap de l'histoire à la télévision" par plusieurs médias spécialisés. Stronger en apéro, accompagné par les Daft dans une sorte de pyramide volante, puis une version revisitée de Mama, qu'il refusait de chanter durant ses concerts. Hommage à sa maternelle récemment décédée. Watch bien les lunettes jeune. Kanye est plus fort que Cyclope dans les X-Men.
Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. Kanye est encore au top dans ce morceau avec Estelle, Anglaise qui avait fait parler d'elle il y'a deux ans avec un premier album presque bon. Preuve qu'avoir un génie à ses côtés, ça aide. Estelle minaude et Kanye crane, comme d'hab. Grosse tête. Grosse couronne. "American Boy".
Un petit dernier pour la route. Dans le coffre, évidemment. "The good, the bad, the ugly", feat. Consequence. Bon titre.
mardi 19 février 2008
mardi 12 février 2008
Loki veut une chaine en or
Loki a beau s'en plaindre, il est né en 1980. Implacable vérité. On ne triche pas avec le grand sablier. Et le Loki commence à avoir du sable plein les chaussettes. A 21 jours près, Loki aurait pu être un mec des années 70. Un mec né dans dans une décennie arpentée par les Doors, Sly and the family stone, les Jackson 5, les Isley Brothers, les Last Poets... Un mec cool quoi. Mais Loki est né en 1980, dans la décennie qui a enfanté les plus effroyables compiles de tubes creux, vides et indigestes. Genre coffret 10 CD, spécial soirée appartement, vendu 9 euros à la Fnac, offert par une tante lointaine à Noel et qui tourne en boucle chez Stéphane, cadre dans une grande banque, bien chemisé, bien repassé, chiant. Mais Loki est injuste avec les années 80. Les années 80, c'était bien. Surtout depuis Dirt Nasty.
L'homme est l'un des acolytes de Mickey Avalon, sorte de rappeur emo, Tokio Hotel en ricain et en vraiment dégueulasse. Dirt Nasty a des allures de GO du club Med, la dent blanche, le cheveux blond, les abdos saillants. Avec une casquette. Et un sourire carnassier sur lequel pointe une bonne dose de cynisme. Un mélange bizarre et franchement sympathique. MC Patrick Bateman. American Psycho Music. De la coke sur le micro. Du fluo sur le polo. Et surtout, une chaine en or autour du cou.
Dirt Nasty l'a décidé, les 80's c'était trop crazy. Et le lascar de déballer une tonne de références clinquantes et débiles, de la DeLorean au sweet Nike, de la coke aux rollers, de Pacman à Ghostbuster, d'Alf à la chaine en or. Le refrain est déjà un hymne: "I got a gold chain / like it was 1980 / i'm on cocaine / like it was 1980!" Alors jeune, à la prochaine crémaillère de Stéphane, le banquier relou, pirate la session Mega 80 et envoie Dirt Nasty bruler le dancefloor. Que cette putain de décennie soit enfin dignement célébrée. La décennie de Grandmaster Flash, Afrika Bambata, Public Enemy, NWA, KRS One, Marley Mal, Kool Herc, Elmer Food Beat, Marty Mc Fly... Loki est un type des années 80. Y'a quoi???
Bonus: l'un des morceaux les plus stupidos de l'histoire. Mickey Avalon, Dirt Nasty et Andre Legacy nous offrent un remake du "Zizi" de Pierre Perret. Ca s'appelle "My Dick". Un titre drôlement bien pensé. Morceau crétin et hillarant. Le refrain est ponctué d'un biblique: "We got dicks like Jesus." Amen.
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